Justice Environnementale

Des Inegalités Environnementales Aux Injustices Ressenties, Plus Qu’une Question De Mots

La justice environnementale, en tant que concept, mais aussi comme champ de recherches et de pratiques, a émergé aux Etats-Unis, il y a une trentaine d’années.

A l'origine, ce sont les organisations de terrain qui ont remis en cause la concentration d'activités et d'équipements polluants dans des secteurs habités par des populations majoritairement pauvres et noires. La reconnaissance du problème s’est traduite par la publication d’un ordre exécutif, signé par la Président Clinton, en 1994, donnant mandat à l’autorité environnementale (l’EPA) de palier les situations d’injustice environnementale lors de l’instruction des dossiers d’autorisation. 

Notons que la justice environnementale repose sur le constat d’une distribution inéquitable des nuisances, mais aussi des aménités. Cependant, outre cette question de répartition, une difficulté de type procédural a également été mise en avant, dans la mesure où les populations concernées, déjà défavorisées sur les plans financier et environnemental, peuvent aussi être classées comme politiquement faibles. De ce fait, elles sont moins bien armées pour défendre leurs droits.

En France, le champ peine à émerger, malgré les constats alarmants du creusement des inégalités environnementales. Il nous interroge en particulier sur les méthodes à mettre en place pour favoriser la concertation et la participation des populations concernées par cette défaveur environnementale.

La journée de réflexion du 20 juin 2014 (Salle des Congrès de Nanterre, 88 rue du 8 mai 1945, 92000 Nanterre) a pour objectif de favoriser sa prise en compte, en y associant tous les acteurs concernés, et en utilisant l’Ile-de-France comme étude de cas.

 

Membres impliqués :

  • Benjamin Combes
  • Anne-Laure Legendre
  • Yorghos Remvikos (coordinateur)

 

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