Plastic pollution: Why doing nothing will cost us far more than taking action
When you buy a bottle of Coca-Cola or a Snickers bar, the price probably doesn’t break the bank. But what if the true cost of the plastic packaging is taken into account at the supermarket checkout? Say, for example, the cost to clean up the pollution from making that plastic, or the cost to manage the packaging when you throw it away? Or even the medical bills that rack up from human health threats connected with plastics? And let’s not forget the cost of damages inflicted on terrestrial and marine life, along with entire ecosystems. That receipt would be a mile long.
From November 25 to December 1, representatives from 175 countries are gathering in Busan, South Korea for the fifth and final round of negotiations on a global plastics treaty. The most hotly contested issue is whether or not the treaty will include binding targets on reducing plastic production. While the scientific consensus is that cutting production is essential to solving the environmental and health threats that it poses, some countries are concerned about potential negative impacts on their economies. However, research conducted by several of us in France and around the world in the fields of economics and environmental sciences suggests that countries should be concerned about the opposite: how failing to reduce plastic production could be an even bigger economic threat.
The relentless production of plastics is driving pollution with increasingly severe impacts, leading to substantial costs as the crises it triggers multiply. Regarding the climate, the plastics industry is estimated to have accounted for 5.3% of global greenhouse gas emissions in 2019. If no action is taken, these emissions could double or even triple by 2050. In terms of environmental damage, the impact on biodiversity is alarming. Microplastics, resulting from the breakdown of plastic waste, are now found in 26% of marine fish – a figure that has doubled over the past decade. And a human health crisis is already unfolding: for example, a 2010 estimate found that at least 1.8 million people in the European Union were suffering from illnesses linked to exposure to chemicals found in plastics. Given these statistics, reducing plastic production is becoming an environmental and public health imperative.
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Pollution plastique : pourquoi ne rien faire nous coûterait bien plus cher que d’agir
Acheter une bouteille de Coca-Cola ou une barre de Snickers ne pèse pas lourd sur le portefeuille. Ces produits sont relativement bon marché. Mais que se passerait-il si le coût réel de leur emballage plastique était inclus dans le prix que nous payons à la caisse ? Prenons par exemple le coût de nettoyage de la pollution générée par la fabrication de ce plastique, ou encore celui de la gestion de l’emballage une fois que vous l’avez jeté. Sans oublier les frais médicaux liés aux menaces sanitaires provoquées par les plastiques, ainsi que les dommages infligés à la faune terrestre et marine, et aux écosystèmes tout entiers. Ce ticket de caisse serait longuissime.
Du 25 novembre au 1er décembre 2024, 175 pays se réuniront à Busan, en Corée du Sud, pour la cinquième et dernière session de négociations sur un traité mondial sur les plastiques. Au cœur des débats : la question de savoir si le traité inclura des objectifs contraignants pour réduire la production de plastiques.
Bien que la communauté scientifique s’accorde sur le fait que réduire la production plastique est essentiel pour résoudre les crises climatiques, environnementales et sanitaires qu’elle engendre, certains pays s’inquiètent des impacts potentiels sur leur économie nationale. Mais les travaux de recherche que nous sommes plusieurs à mener en France et dans le monde en économie et en sciences de l’environnement montrent que ces pays devraient s’inquiéter de l’inverse : l’absence de réduction de la production de plastiques pourrait poser une menace économique bien plus grande.
La production effrénée de plastiques engendre une pollution aux impacts croissants, qui entraînera des coûts considérables à mesure que les crises qu’elle suscite se multiplieront. En ce qui concerne la crise climatique, l’industrie plastique est responsable de 5,3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (chiffres de 2019). Si rien ne change, ces émissions pourraient doubler, voire tripler d’ici 2050.
En matière de crise environnementale, les conséquences sur la biodiversité sont alarmantes. Des microplastiques, issus de la dégradation des déchets plastiques, sont désormais présents (assimilés par ingestion) dans 26% des poissons marins, un chiffre qui a doublé au cours des dix dernières années. Enfin, la crise sanitaire est déjà là. Dans l’Union européenne, par exemple, au moins 1,8 million de personnes souffrent de maladies liées à l’exposition aux produits chimiques contenus dans les plastiques (chiffres de 2010). Face à ces constats, réduire la production plastique devient une urgence environnementale et sanitaire.