Les Vendredis de l'OVSQ: Changement climatique et montée du niveau de la mer. L’expertise du GIEC sous estime-t-elle le risque?
Le 28 novembre 2014, CEARC a invité Pascal Maugis du LSCE pour faire une présentation《Changement climatique et montée du niveau de la mer. L’expertise du GIEC sous estime-t-elle le risque?》à l'OVSQ dans le cadre des ''Vendredis de l'OVSQ''.
Dans l'après-midi, Pascal Maugis a travaillé avec Jean-Paul Vanderlinden et Charlotte Da Cunha.
S’il est un enjeu dont le public et les décideurs peuvent prendre concrètement et immédiatement conscience de l’importance sous l’effet du changement climatique, c’est bien la montée du niveau marin et son cortège de destruction et de migration possibles.
Pourtant la communication de l'expertise du GIEC sur ce sujet mondial ne dépasse pas le deuxième degré dans l'échelle d'appréhension de l'incertitude qui en compte quatre. Juste après la production de fourchettes et de marges d'erreurs, c'est la phase où l'on tente de faire rentrer les incertitudes dans le formalisme rassurant quoique normatif de barres d'incertitudes et d'indices de confiance. Ce discours n'est pas à même de transmettre convenablement ce qui est nécessaire autant à l'information qu'à la décision, c'est-à-dire les vraies incertitudes qui entourent la démarche et qui dépassent en les englobant les études de variabilité ou de scénarios.
Difficiles à évaluer, à lister, ou ne serait-ce même à connaître, elles nous obligent à passer au cadre plus large de la science post-normale, qui nous invite à accepter la complexité du système, reconnaître l'irréductibilité et la subjectivité des incertitudes, et à construire ensemble, chercheurs, experts, décideurs et citoyens, une perspective sur ce que le changement climatique nous réserve et sur les scénarios d'adaptation à envisager.