Regards croisés sur la transformation des systèmes énergétiques dans un contexte de crises
Cet évènement traitera des questions relatives à la dynamique de transformation accélérée des systèmes énergétiques dans un contexte de crises, de conflits et d'urgence au regard des différents agendas environnementaux. La transformation des systèmes énergétiques interroge l'énergie non seulement du point de vue de la production, des infrastructures de réseau, du stockage et de l’efficacité, mais aussi en tant que service par référence aux usages et aux besoins dans un contexte de changements rapides.
Dans le cadre de cette journée, une attention particulière portera sur la résilience des entités dites critiques face aux poly-risques et autres menaces hybrides qui caractérisent la période actuelle. Il s'agira également d'interroger le rôle de l'intelligence artificielle dans la dynamique de transformation, et quant à l'exercice d'appréhension des risques. À ce titre, la question sécuritaire, qui demeure une tradition du monde de l’énergie, change de nature au regard de la transition énergétique actuelle, mettant en cause les protocoles de sécurité actuels et les modalités courantes de gestion des risques. Cet évènement sera donc l'occasion de proposer une relecture des principaux enjeux sécuritaires de la transition énergétique par référence notamment à la géopolitique de l’énergie en lien avec les droits humains, ainsi qu’au rôle des acteurs territoriaux dans la définition et la mise en œuvre des politiques publiques qui accompagnent la transformation.
Ces premières Rencontres sont organisées conjointement par l'Institut de l’Energie Soutenable Paris-Saclay (axe thématique : Énergies nouvelles et société), la Maison des Sciences de l'Homme Paris Saclay (axe transversal : Transitions et innovation) et l'OVSQ (axe thématique : Environnements urbains).
Le Service du Haut Fonctionnaire de Défense et de Sécurité (SHFDS) du pôle ministériel en charge de la Transition Ecologique, de la Cohésion des Territoires, de l’Energie et de la Mer, ainsi que le CEREMA participeront à l'événement.
Les organisateur·trices
- Patrick Schembri : membre du COPIL IES (UVSQ, Université Paris-Saclay)
- Loïc Assaud : directeur de l'IES (Université Paris-Saclay)
- Hynd Remita : directrice adjointe de l'IES (CNRS, Université Paris-Saclay)
- Yara Hodroj : secrétaire générale de la MSH Paris-Saclay (CNRS)
- Florence Parizot : chargée de communication de la MSH Paris-Saclay (CNRS)
Les orateur·trices
Stefano Bosi
Actuellement professeur des universités à l’université d’Evry et à l’université Paris-Saclay, il a été directeur adjoint scientifique des sections 34 et 37 du CNRS et président du Conseil Académique de l’université d’Evry. Après avoir dirigé la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Saclay, il a été nommé vice-chancelier des universités de Paris en février 2018. Ensuite, il a exercé la fonction de conseiller diplomatique de la ministre de l'ESRI. Stefano Bosi mène ses activités de recherches au sein du Centre d’étude des politiques économiques de l’université d’Evry (EPEE). Ses travaux portent essentiellement sur la théorie de l'équilibre général dynamique avec applications à l’économie monétaire et financière, et à l'économie de l’environnement.
Pierre-Etienne Franc
Pierre-Étienne Franc, diplômé d’HEC, est depuis avril 2021, le co-fondateur et Président de la société FiveT Hydrogen, et depuis novembre 2021, le Directeur Général de Hy24, gestionnaire indépendant né d’une initiative commune entre les sociétés FiveT Hydrogen et Ardian. Pierre-Etienne Franc a passé 25 ans dans le groupe Air Liquide où il a créé et dirigé la Business Unit Mondiale Hydrogène Energie qui avait pour vocation de construire et développer le marché de l’hydrogène au service de la transition énergétique. Pierre-Etienne est impliqué depuis plus de 10 ans dans le développement des métiers de l’hydrogène et de la pile à combustible. Il a présidé durant 6 ans la plateforme technologique conjointe, structure Européenne co-pilotée par les industriels du secteur et la Commission Européenne, et qui finance le secteur (1 milliard d’€). En janvier 2017, il a co-fondé le Conseil mondial de l’Hydrogène et coordonné le groupe en tant que Secrétaire Général. Aujourd’hui le Conseil fédère près de 150 sociétés implantées dans le monde entier. Il a par ailleurs publié trois livres, Le Management du Client, Eyrolles, en 1994, avec M. Christopher Hogg, Hydrogène, la transition énergétique en marche, aux éditions Manifesto / Gallimard, paru lors de la COP21 qui se tenait à Paris en 2015, avec la collaboration de M. Pascal Mateo. Et Entreprise et Bien commun, la performance et la vertu, avec Michel Calef, aux Editions du Palio – novembre 2017.
Patrice Geoffron
Professeur des universités à l’université Paris-Dauphine, PSL. Il a été administrateur provisoire de Paris-Dauphine en 2020, et précédemment vice-président international et directeur du laboratoire d'économie de Dauphine (LEDa). Il y dirige actuellement l'équipe énergie-climat. Ses recherches portent sur la convergence entre l'électricité et les télécommunications et l'émergence de nouvelles organisations et de nouveaux modèles d'entreprise, avec un accent récent sur la Blockchain. Par ailleurs, Patrice Geoffron s'est spécialisé dans l'évaluation économique des actions en faveur du climat, notamment auprès d'entreprises industrielles ou d'opérateurs d'infrastructures. Il a été membre du conseil mondial de l'Association internationale de l'économie de l'énergie et de l'équipe d'experts qui a accompagné la Convention Citoyenne pour le Climat.
Paul Lucchese
Paul Lucchese est ingénieur diplômé de l'Ecole Centrale de Paris. Il intègre le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) en 1990 où il est rattaché à la direction des applications militaires. En 2001, il intègre la direction de la recherche technologique et dirige le programme Nouvelles technologies de l'énergie du CEA jusqu'en 2010. Il est également membre de l'Association nationale de recherche et de la technologie, dont il a dirigé l'équipe FutuRIS de 2013 à 2016. Il intervient comme conseiller pour la direction générale du CEA et préside actuellement le Programme international de collaboration technologique sur l’hydrogène (Hydrogen TCP) à l’Agence internationale de l’énergie (IAE).
Antoine-Tristan Mocilnikar
Docteur en mathématiques appliquées à la décision de l’université Paris-Dauphine et ingénieur général des Mines, Antoine-Tristan Mocilnikar est conseiller Stratégie pour le Service du Haut Fonctionnaire de Défense et de Sécurité (SHFDS) du pôle ministériel en charge de la Transition Ecologique, de la Cohésion des Territoires, de l’Energie et de la Mer. Antoine-Tristan Mocilnikar copilote le groupe de travail Labo-crise dont les travaux s’inscrivent dans le projet SANCTUM du SHFDS, lequel vise à moderniser la gestion de crise qui devrait être centrée sur l’anticipation et l’aide à la décision.
Susan H. Perry
Professeur des universités à l’université américaine de Paris. Susan H. Perry est spécialiste du droit international des droits de l'homme et des technologies numériques. Ses recherches portent notamment les populations vulnérables souvent en violation de conventions juridiques contraignantes. Ses livres les plus récents analysent le lien entre le numérique, les droits humains et la démocratie délibérative : Illusion Pixel en français (Éditions Lemieux 2015) ; Droits de l'homme et technologie numérique (Palgrave 2017). Susan H. Perry vient d'être nommée à la Commission nationale consultative des droits de l'homme pour un mandat de trois ans.
Professeur des universités à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et à l’université de Paris-Saclay. Jean-Paul Vanderlinden dirige le Centre de recherches Cultures Environnement Arctique Climat (CEARC) au sein de l’Observatoire de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (OSU-CNRS UVSQ). Ses activités de recherche portent sur l'adaptation au changement climatique en lien avec la gouvernance des risques et l'aménagement du territoire. Jean-Paul Vanderlinden est lauréat du projet ERC PREFER (AdG 2021) sur les risques terminaux locaux comme proxies des risques existentiels.