Réunion de lancement du projet SeMPER-Arctic
Se tenant en ligne le 4 juin 2020, cet événement international a rassemblé des chercheurs de Russie, Norvège, des Pays-Bas, de Suède et de France spécialisés en sociologie du développement et planification régionale, en économie écologique, en anthropologie et en sciences et études de l’environnement et du climat.
Le projet transdiscipinaire "Sense Making, Place attachment, and Extended networks, as sources of Resilience in the Arctic” (SeMPER-Arctic) a pour objectif de comprendre et d'analyser les sources de résilience en Arctique. Pour cela, il s’attache à rassembler des récits locaux de changements, de bouleversements et leurs conséquences au niveau de trois communautés arctiques : Ittoqqortoormiit, Uummannaq (Groenland) et Tiksi (Sibérie). Ce projet partiellement initié, est financé par le Belmont Forum, dans le cadre de l’appel « Resilience in Rapidly Changing Arctic Systems – Arctic II, 2019.
Revêtant une dimension internationale, les partenaires scientifiques sont l’Université de Bergen (Norvège), la Northeastern Federal University de Yakutsk (république Sakha, Fédération de Russia), Nordregio (Suède) et l’Université d’Utrecht (Copernicus Center).
L'UVSQ coordonne ce projet, avec Jeanne Gherardi, enseignante-chercheuse au LSCE, Jean-Michel Huctin et Jean-Paul Vanderlinden, enseignants-chercheurs au CEARC, qui s’appuie sur la dimension structurante interdisciplinaire de l’OVSQ.
Projet hautement partenarial, SeMPER-Arctic s’inscrit dans le cadre des travaux de l’Uummannaq Polar Institute, de travaux des autorités régionales et locales Russes en République Sakha, ainsi que dans le cadre d’un partenariat avec le projet d’expédition Greenlandia.
Sur la base de l’analyse des récits collectés sur le terrain, ce projet vise à comprendre et à analyser les sources de résilience en Arctique, notamment chez les populations autochtones dont on connaît les capacités singulières d’adaptation, en s’attachant plus particulièrement à des notions clés qui sont apparues de manière récurrente lors d’enquêtes préalables : la notion de création de sens, celle de l’attachement à un lieu et enfin celle d’un réseau social et économique étendus. Outre ces trois dimensions, les travaux de co-construction du projet ont permis d’identifier deux grandes catégories de narrations externes aux communautés : les sciences environnementales et le développement des politiques publiques régionales.
Un cadre systémique d’analyse de la résilience sera utilisé pour examiner les récits de à la lumière des dimensions pertinentes pour les membres des communautés arctiques. Le consortium sera en mesure de faire le point sur les enseignements tirés sur ces trois sites d’étude.
Cette compréhension est essentielle pour développer des outils et des stratégies visant à accroître la résilience des communautés dans d’autres régions. Un partage des enseignements tirés dans le cadre de ce projet sera ainsi fait avec les planificateurs régionaux et les décideurs. Le consortium va donc contribuer aux connaissances de base sur l’adaptation au changement environnemental global par le biais d'une enquête respectueuse, sur ce que signifie être un être résilient dans une communauté arctique au 21e siècle.